Beaucoup de chance et du sang-froid pour « sauver » la station d’épuration de Chars – 2025

Un véhicule de gendarmerie stationné devant le hangar de la station d'épuration de Chars et un camion de curage également stationné.

Mardi 21 janvier 2025, la station d’épuration de Chars a été victime d’un sévère dépotage. Un acte de malveillance qui aurait pu mettre hors service la station d’épuration du SIARP pour plusieurs semaines.

« Il n’y a pas de fumée sans feu » est un dicton que votre syndicat d’assainissement pourrait adapter : « Il n’y a pas d’odeur sans pollution ». C’est justement l’odeur bien particulière de fioul qui a alerté les agents techniques du SIARP d’un grave problème à venir sur l’ouvrage, durant leur intervention sur une armoire électrique de la station d’épuration de Chars.

Je tiens à saluer le professionnalisme des équipes du SIARP, ainsi que le travail de terrain des gendarmes et des pompiers, pour leur réactivité face à cet incident majeur sur notre station d’épuration de Chars. En communiquant sur cet épisode de pollution, nous tenons à alerter les habitants sur ces pratiques qui sont de véritables crimes contre l’environnement.

Emmanuel PEZET, Président du SIARP

UNE COORDINATION DE PLUSIEURS SERVICES 

vue sur le fond d'un poste de relevage de la station d'épuration de Chars. Le liquide au fond est rouge suite à une pollution au fioul dans les réseaux d'assainissement.

Pour faire face à ce dépotage avéré, c’est-à-dire le déversement délibéré dans les réseaux d’assainissement de fioul (reconnaissable à sa couleur rouge), les techniciens du SIARP ont été très réactifs en arrêtant les pompes du poste de relevage situées en entrée de la station. De plus, la vanne entre le poste et le réseau d’assainissement, en amont de la station, a été fermée afin de piéger en un seul endroit les hydrocarbures, même si une petite partie de la pollution notoire a pu atteindre le reste de la station. 

Sur place, l’entreprise SANET BUTIN, prestataire de curage du SIARP, a pu pomper environ 11 m3 d’hydrocarbure, dont 6 m3 particulièrement concentrés. 

vue sur un regard en amont de la station d'épuration de Chars. Le liquide au fond est rouge suite à une pollution au fioul dans les réseaux d'assainissement. Sur une deuxième photo, un tuyau pompe la pollution.

Cet incident majeur n’a entraîné aucune conséquence sur le milieu naturel puisqu’il n’y a eu aucun déversement dans la Viosne. Nous nous en félicitons. Les pompiers étaient sur place pour l’attester et effectuer une surveillance 24 heures plus tard.Emmanuel PEZET

Les premières analyses de la station ont révélé des traces de pollution mais le SIARP a tout mis en œuvre sur place pour limiter l’impact sur son ouvrage et le traitement des eaux usées, ainsi que ses déchets résiduels (augmentation du volume de boues évacué en centre de traitement).

À ce jour, malgré l’intervention rapide des gendarmes et une enquête de terrain auprès des riverains, l’origine de ce dépotage n’a pu être identifiée. Seule une zone a pu être ciblée. Au vu du volume déversé dans les réseaux d’assainissement, le SIARP soupçonne le dépotage d’’un professionnel malveillant.

POLLUER UNE STATION D’ÉPURATION, QUELLES CONSÉQUENCES ? 

affiche avec un bandeau scène de crime pour signifier que le dépotage dans les réseaux d'assainissement est un dépôt sauvage, ce qui est un délit. Visuel"touche pas à ma plaque d'égout avec une main rouge.

L’affiche conçue par le SIARP pour sensibiliser les habitants au dépotage parle d’elle-même. Le dépotage sauvage constitue un crime contre l’environnement qui peut entraîner des répercussions catastrophiques pour les ouvrages d’assainissement et notamment les stations d’épuration, et le milieu naturel.

Mais au fait, le dépotage, c’est quoi ? 
C’est l’action de vidanger illégalement le contenu d’un camion, non habilité, dans le réseau d’assainissement
.

Le SIARP en a fait les frais en décembre 2021 sur la station d’épuration de Marines qui avait connu également un dépotage de fioul domestique. La station avait été durement touchée et a fonctionné de manière dégradée pendant une longue période car les hydrocarbures avaient détruit les bactéries, des organismes vivants indispensables au traitement des eaux usées.

La reprise d’activité d’une station d’épuration après un dépotage peut prendre plusieurs semaines afin de permettre le développement d’une quantité suffisante de bactéries. Les conséquences ? Les eaux usées passent dans la station d’épuration (car il est impossible de fermer les réseaux d’assainissement) sans subir le moindre traitement. Dès lors, les eaux usées non traitées sont rejetées en sortie de station dans les cours d’eau.

Le SIARP appelle à la vigilance tous les habitants pour signaler tout problème sur le réseau d’assainissement. Actuellement, seul le camion du SIARP et ceux de son prestataire SANET BUTIN sont habilités à travailler sur son territoire. N’hésitez pas à appeler notre numéro vert d’urgence afin que les équipes interviennent rapidement.

Le SIARP appelle à la vigilance de l’ensemble des habitants pour signaler tout problème sur le réseau d’assainissement. Nous alertons les usagers qu’actuellement, seul le camion du SIARP et ceux de notre prestataire SANET BUTIN sont habilités à travailler sur les ouvrages d’assainissement du SIARP (réseaux et station d’épuration). En cas de besoin, n’hésitez pas à appeler notre numéro vert d’urgence afin que les équipes interviennent rapidement.

Emmanuel PEZET

POLLUER UNE STATION D’ÉPURATION, QUELLES CONSÉQUENCES ? 

Rdv sur ce site internet pour plus d’informations :Si on parlait dépôt sauvage dans les réseaux d’assainissements ?

Numéro vert urgences assainissement du SIARP : 0 805 484 484